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Autour de Quierzy

Le Château d'Anne Morgan à Blérancourt

Musée franco-américain
du Château de Blérancourt

L'aide du 1er Corps de Cavalerie | Des Américaines à Quierzy 1917-1924



 
Le château de Blérancourt a été construit entre 1612 et 1619 par l’architecte français Salomon de Brosse (auteur notamment du palais du Luxembourg à Paris, abritant le Sénat) pour la famille Potier de Gesvres.
Il s’agirait du premier exemple de château "massé" construit sans ailes en retour sur cour, que l’on retrouvera par exemple à Vaux-le-Vicomte.
Ce château était situé sur une terrasse rectangulaire entourée de douves. Cette terrasse se trouvait séparée en deux par le bâtiment, formé d’un corps central et de  quatre pavillons d’angle, lui donnant la forme d’un I majuscule. Sur le petit côté avant du rectangle, côté ouest, une porte monumentale entourée de deux pavillons surplombe aujourd'hui encore les douves.

Griffon encadrant les armoiries
de la porte monumentale












































 
Photo aérienne 30/07/1921

les baraques en bois sont installées en partie arrière de la terrasse



















































































































 
Photo aérienne 29/01/1968




















































































































 
Photo aérienne 06/201
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Le Château de Blérancourt
Tavernier de Jonquières, XVIIIème siècle


1917-1918, premier séjour des Américaines

Anne Morgan, fille du banquier JP Morgan, installe en juillet 1917, sur le site du château de Blérancourt, au cœur des régions dévastées par les allemands lors de leur repli de mars 1917, le quartier général de la Section Civile du Comité Américain pour les Blessés Français (AFFW), qu'elle a créée en 1916 et qui deviendra en 1918 le Comité Américain pour les Régions Dévastées de la France (CARD). A quelques kilomètres seulement du secteur du front le plus proche de Paris, les volontaires américaines viennent porter secours aux populations restées sur place et favoriser le retour des réfugiés en fournissant médicaments, vêtements, mobiliers, outils pour cultiver la terre, ...

Cette installation fait suite à des contacts avec le Comité du Secours National de l'Aisne (
Gabriel Hanotaux, un historien dans l’action : le Comité du secours national et le Comité de secours de l’Aisne pendant la Première Guerre mondiale) et le Grand Quartier Général de l'armée française de Compiègne. La section civile agira sous la tutelle de l'armée, qui lui construit sept baraquements sur le site du château. Les Américaines bénéficieront également de l'aide des ateliers militaires de mécanique pour l'entretien de leurs véhicules et d'une main d'œuvre importante pour ses nombreuses tâches (manutention, menuiserie, travaux des champs, ...).

Pendant cette première période, les actions de la section civile sont menées en liaison étroite avec l'armée, qui remet le secteur en état (cf. 
l'aide du 1er Corps de Cavalerie français). 


     
 

     
 
1917, les baraques en bois sont installées près du porche en partie avant de la terrasse

A l'arrivée d'Anne Morgan, outre le porche d'entrée, trois bâtiments plus ou moins en ruine sont présents côté ouest de la terrasse entourée des douves de l'ancien château. Le pavillon nord, à gauche du porche, possède encore un toit à quatre pans. Celui en cloche du pavillon de droite (côté sud) a disparu avant 1914. Il en existe plusieurs photos. Derrière le pavillon de gauche, une partie de l'aile nord du corps principal de l'ancien château est encore debout. La destruction du château du 17e siècle, remonte à la révolution française. Les modifications des ouvertures du pavillon nord laissent supposer une utilisation des pavillons et de l'aile nord jusqu'en 1914.

En mars 1918, la contre-offensive allemande force les Américaines à quitter la région où se déroulent de violents combats jusqu'à sa libération fin août 1918.


 
Le pavillon nord et le porche après les combats de 1918



1919-1924, second séjour

Septembre 1918, cette fois le front s'éloigne définitivement mais à leur retour à Blérancourt en février 1919, les Américaines trouvent le château très durement touché par les combats. C’est ce château en ruine qu’Anne Morgan rachète en 1919.



 
Baraquements du CARD devant le fossé


1923-1924 rénovation des deux pavillons avant, création du « Musée historique franco-américain »




     
Le pavillon nord et le porche en travaux Le pavillon nord rénové, le porche et le pavillon sud en travaux

A partir de 1923, Anne Morgan fait restaurer
sous la direction de l’architecte Jean Trouvelot (1897-1985), le portail monumental ainsi que les deux pavillons avant afin d'y installer le « Musée historique franco-américain » qu'elle crée avec Anne Murray Dike en 1924 et accueillir dignement les donateurs américains qui venaient visiter les régions dévastées après avoir contribué aux campagnes de reconstruction de la région dévastée.

Le pavillon sud

Dans le pavillon de droite on aménage des salles d’exposition qui accueillent les premières manifestations organisées par l’Association des Amis de Blérancourt, créée en 1923 par Anne Morgan, et dont l
e premier Président du Conseil d’Administration est le Maréchal Foch ! Le noyau de la collection, constitué par le premier conservateur du musée, André Girodie, a bénéficié de nombreuses donations de la botaniste Anna Murray Vail, engagée durant la guerre aux côtés d'Anne Morgan.


     
 
L'intérieur du Pavillon sud

Le pavillon nord

Le pavillon de gauche est transformé en maison d’hôtes confortable pour les membres Américains de passage à Blérancort : office et cuisine au sous-sol, « living room » au rez-de-chaussée, chambre avec salle de bain à l’étage. C’est dans ce décor qu’Anne Morgan séjournera pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’elle revient à Blérancourt pour créer une nouvelle organisation humanitaire : le Comité Américain de Secours aux Civils.

     
 
L'intérieur du Pavillon nord, le salon, la chambre

L’ensemble, classé monument historique, est inauguré le 24 juillet 1924. Le CARD, avant de se retirer, en fait don à la municipalité de Blérancourt.



     
 
Catalogue de l'exposition de 1927 (coll. part.)

Après 1924, deux expositions régionales de peinture et d'art décoratif sont organisées par l’Association des Amis de Blérancourt. En juillet 1927, pour célébrer le dixième anniversaire de l'intervention américaine, une exposition plus importante est organisée réunissant des oeuvres et des documents sur Blérancourt et sa région ainsi que sur "l'étroite liaison entre la France et l'Amérique depuis l'Indépendance".  

Le Catalogue sommaire du Musée national historique de Blérancourt, 1928, André Girodie
 sur le site de la BNF.


1930, rénovation de l'aile nord : le Pavillon Historique

Le pavillon sud se révèle rapidement trop exigu pour loger les expositions. En 1928, les Amis de Blérancourt décident de rénover le bâtiment existant de l'aile nord du corps principal de l’ancien château afin d'y installer un véritable musée.



     
Février 1929, funérailles d'Anne Murray Dike A gauche, le pavillon nord rénové, à droite, l'aile nord avant rénovation 

     
1930, rénovation de l'aile nord L'aile nord rénovée

Le nouveau bâtiment s’appuie sur les anciens murs, mais le couronnement, les voûtes, les décors sont recréés en 1930. Il est dédié à la mémoire d’Anne Murray Dike, cheville ouvrière du CARD, décédée en 1929, et consacré à la guerre d’Indépendance Américaine.

Le musée devient Musée National de la Coopération Franco-Américaine en 1931 après le transfert par
la commune de Blérancourt des dons d’Anne Morgan à l’État, l’auberge exceptée (Le Logis puis Le Griffon fin des années 60).




1938, construction de l'aile sud : le Pavillon des Volontaires

En 1938, une seconde aile de style néoclassique est reconstruite à l’emplacement du pavillon d’angle sud. Ce « Pavillon des Volontaires » accueille les souvenirs des volontaires américains pendant la Grande Guerre et en particulier une ambulance de l’American Field Service. Le musée est alors conçu comme un mémorial franco-américain se présentant sout la forme d’un diptyque qui raconte les deux grands moments de l’amitié franco-américaine : l’engagement de la France aux côtés des Insurgents américains dans leur lutte pour l’indépendance et la solidarité américaine pendant la Première Guerre mondiale.


     
 
11 septembre 1938, inauguration du
« Pavillon des Volontaires »


 
Le « Pavillon des Volontaires »
 

1989, agrandissement de l’aile sud, le Pavillon Gould



Yves Lion et Alan Levitt ajoutent une extension moderne à l'arrière de l’aile sud (Équerre d'argent 1989).  
Les mêmes architectes travaillent 25 ans plus tard à une nouvelle extension. 


2003, projet de bâtiment central


En 2003, est décidée la création d’un nouveau bâtiment permettant de joindre les deux ailes qui existaient jusque-là, une extension en sous-sol et un corps de bâtiment central en voûte d’ogive confiée, à nouveau, à Yves Lion et Alan Levitt. Le projet démarré en 2004 est arrêté en 2007 à la suite de découvertes archéologiques. Les fouilles durent jusqu'en 2013.


2011, réouverture des deux pavillons avant rénovés

La restauration du pavillon de gauche, où résida Anne Morgan, et l’installation dans celui de droite de la bibliothèque sont inaugurés en 2011.

     
 
Intérieur du pavillon sud, la bibliothèque
 
Le catalogue de la bibliothèque
Intérieur du pavillon nord Anne Morgan L'agence photo de la Rmn-GP

2011-2016, reprise complète des études architecturales du pavillon central  


Les collections sont désormais organisées en trois thématiques : les Idéaux, les Épreuves, les Arts. Le nouveau musée est inauguré le 24 juin 2017. 

DOSSIER DE PRESSE Réouverture du muséejuin 2017
Seul musée d’art et d’histoire en France consacré aux relations entre la France et les Etats-Unis, du XVIIe siècle à nos jours.

Source :
Dossier pédagogique
Photos : L'agence photo de la Rmn-GP
© Musée franco-américain de Blérancourt
 Images Défense


Séjourner à Blérancourt

La tête Noire, Le Logis, devenu Le Griffon dans les années 60.

     

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